Benjamin Attahir - NACH(T)SPIEL (2015) additional final to Bruch's Konzertstück op.84 [score video]

Описание к видео Benjamin Attahir - NACH(T)SPIEL (2015) additional final to Bruch's Konzertstück op.84 [score video]

Geneviève Laurenceau, solo violin
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Thomas Søndergård, conductor

Live recording at Halle aux Grains, Toulouse

Commissioned by :
Orchestre National du Capitole de Toulouse

Éditions Salabert (Universal Music Publishing)

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« Xavier ne vivait pas qu'une seule vie qui s'étendait de la naissance à la mort comme un long fil sale ; il ne vivait pas sa vie, mais il la dormait ; dans cette vie-sommeil il bondissait d'un rêve à un autre ; il rêvait, s'endormait en rêvant et faisait un autre rêve, de sorte que son sommeil était comme une boîte dans laquelle entre une autre boîte et dans cette dernière encore une autre boîte et dans celle-ci une autre encore, et ainsi de suite. »

Milan Kundera, in La vie est ailleurs II-9 (traduction de F. Kérel pour les Éditions Gallimard)


Comme Xavier pris dans l'inexorable chute à travers ses rêves, Nach(t)spiel est une plongée dans les strates successives d'un songe inspiré par le Konzertstück op.84 de Max Bruch. Littéralement « postlude » ou « jeu de la nuit » si l'on considère la lettre T entre parenthèses, le titre en langue allemande joue sur cette double signification évoquant à la fois le genre et la fonction de la pièce mais aussi son aspect onirique.

À l'instar de l'écrivain Milan Kundera ou encore du cinéaste Christopher Nolan dans son film Inception, chacune des parties de ce rêve musical est un pallier dans ma propre phagocytose de l'œuvre de Bruch ; plus on descend, plus on s'éloigne du matériau originel. Chaque chute est initiée par un souffle – écho lointain du mouvement régulier de la respiration du rêveur.

On avance ; on plonge ; l'impitoyable mécanique de l'oubli s'est mise en marche ; broyeuse de souvenirs ; semant de nouvelles idées ; broyant les anciennes racines sur son passage ; et puis ; une question : comment est-on arrivés ici ? À ce moment là, il faut remonter – couches par couches – méthodiquement – comme on rembobine une cassette magnétique. La surface nous attire par a-coups, furieusement. Au fil de l'ascension, les décrochages se font de plus en plus violents. On arrive presque. Cela ressemble au tout début. Encore une secousse. Aspiration vers l'avant. On reconnaît les lieux. Des formes familières. Le tout en apnée. Un dernier sursaut. Et puis.

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