Cliquer, c'est polluer - Décod'actu

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Difficile aujourd’hui de se passer d’Internet tant son usage s’est répandu dans tous les pans de notre vie quotidienne. Or, si cette technologie virtuelle nous permet notamment de communiquer sans nous déplacer et de gaspiller moins de papier, son impact écologique est bien réel. D’autant plus que pour accéder à ce monde immatériel, les consommateurs multiplient des équipements gourmands en énergie et en matières premières. D’une durée de vie limitée, ces ordinateurs, smartphones et tablettes numériques, finissent dans des poubelles déjà surchargées. Emails, réseaux sociaux, recherches d’informations, achats dématérialisés, séries en streaming, archivage de photos sur le cloud, jeux vidéo et musique en ligne… : de « Big », le Data est devenu géant !

La preuve par ces chiffres vertigineux : selon l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie, dans le monde, en 1 heure, 8 à 10 milliards d’emails sont échangés, et 180 millions de recherches sont effectuées sur Google. Au total, le secteur informatique représente aujourd’hui 7 % de la consommation mondiale d’électricité. Si Internet était un pays, il serait le troisième plus grand consommateur au monde après la Chine et les Etats-Unis, et avant la Russie. La pollution invisible générée par l’industrie du net et son impact sur le climat équivaudrait à celle du secteur de l’aviation. Or, le nombre d’utilisateurs ne cesse de croître : de trois milliards aujourd’hui, il devrait passer à plus de quatre milliards d’ici à la fin de la décennie.

Mais que se cache-t-il derrière la Toile au fonctionnement si obscur ?

Les émissions de gaz à effet de serre générés par la galaxie numérique se répartissent ainsi : 47 % de ces émissions sont dues aux équipements des consommateurs du fait de la fabrication du matériel et de la dépense d’électricité. 28 % aux infrastructures réseau. Enfin, 25 % aux centres de traitement des données, les data centers qui traitent et stockent toutes nos données.

Heureusement, un autre internet est possible ! Un data center écologique a par exemple été implanté en Norvège : ses salles de serveur informatique sont refroidies, non plus à partir d’énergies polluantes comme le gaz et le charbon, mais via l’énergie hydraulique, et à la température polaire. On peut aussi limiter les rejets de CO2 dans l’air en recyclant la chaleur produite par les data centers pour chauffer des immeubles ou des piscines publiques par exemple.

A notre petite échelle, nous pouvons nous aussi agir. Il suffit de vider régulièrement la corbeille de sa boîte mails, d’installer un anti-spams, de compresser ses fichiers joints, de télécharger une vidéo au lieu de la regarder en streaming, ou encore, pour éviter de faire une recherche énergivore, d’enregistrer comme favoris les sites sur lesquels vous surfez souvent, comme celui de francetv éducation !

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