GEORGES MÉLIÈS : L'Homme à la tête en caoutchouc (1901) LES CHEVALS & LAWRENCE LEHERISSEY (2013)

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Projet de ciné-concert sur une vingtaine de films de GEORGES MÉLIÈS diffusé à partir de juin 2014; une collaboration entre LES CHEVALS (Brass-band - Paris) & Lawrence Leherissey, pianiste & Arrière-arrière-petit-fils de G. Méliès.

Georges Méliès (1861-1938) est un réalisateur de films français. Il est considéré comme le premier cinéaste à avoir réalisé des films de fiction à partir de 1895, ancien magicien, il est l'un des principaux créateurs des truquages et des effets spéciaux (arrêt de caméra, surimpression, fondus, grossissements et rapetissements de personnages). Il a fait construire le premier studio de cinéma en France. Il est aussi le premier à avoir fait des films en couleur (colorisés image par image)

Pour ce film, Méliès utilise trois trucages basés sur deux passages de la pellicule dans la caméra :

1/ Il fait un « arrêt de caméra » à la fin de la scène, avant que la tête explose, renversant la table (dont on découvre involontairement la découpe pour le trucage de la tête) et produisant une épaisse fumée, avant que de redémarrer la caméra.

2/ Mis à part cet arrêt pour l'effet spécial de l'explosion, la scène a été jouée par le savant (Méliès) et son assistant du début jusqu'à la fin. Les seuls gestes qu'ils effectuent sont les essais de gonflement, en l'absence de la fameuse tête elle-même qui intervient dans une seconde prise de vues.

3/ Comme pour tous les films utilisant l'arrêt de caméra (et le redémarrage de la prise de vues après les transformations voulues), l'équipe de Méliés chronomètre avec précision à quels moments le savant et l'assistant donnent des « coups de soufflet ». Après le jeu et l'explosion, on rembobine dans la caméra la pellicule déjà impressionnée, jusqu'au moment où le savant pose sur la table ce qu'il vient d'extraire d'un pot : la tête de Méliès. La pellicule déjà exposée comporte en son centre l'image d'une porte à double-battant que le savant a pris soin d'ouvrir en grand au début de la scène, donnant sur un couloir obscur qui produit sur la pellicule une zone noire, une réserve vierge, sur laquelle il est loisible d'impressionner une autre image. C'est le procédé du « Cache/contre-cache ».

Pour cette seconde prise de vues sur la même pellicule, « Méliès s'installe alors derrière un panneau noir muni d'un trou par lequel il passe sa tête. Pendant cette seconde prise de vue, Méliès se déplace par à-coups vers la caméra et ses assistants avancent en même temps le panneau noir, au rythme -- soigneusement chronométré -- des coups de soufflet donnés par le savant dans la première prise de vue. Au bout du tuyau, la tête hilare de Méliès semble grossir comme une baudruche de carnaval1 ». Idem, mais a contrario pour le dégonflement.

L'historien Georges Sadoul, et d'autres, ont cru y voir l'utilisation d'un travelling novateur pour donner une image grossissante de la tête, en oubliant que Méliès avait installé définitivement sa caméra à une extrémité de son studio de Montreuil, et qu'il ne l'a jamais déplacée. Sadoul lui-même écrit à la page 29 de sa monumentale Histoire du cinéma que « la caméra est toujours placée au fond du petit studio ; elle reste immobile comme un spectateur assis dans son fauteuil2 », alors qu'il affirme effectivement page 28 que le trucage utilisé dans ce film est un travelling, travelling avant quand la tête se gonfle et travelling arrière quand elle se dégonfle. Mais Sadoul n'était pas un cinéaste et son interprétation technique était parfois défaillante. Le visage grimaçant de la Lune dans Le Voyage dans la Lune, dont l'obus est censé se rapprocher, utilise ce même déplacement du sujet par rapport à la caméra, et non pas le déplacement de la caméra par rapport au sujet.

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