Rhinoplastie secondaire pour corriger la pointe du nez - Dr Niforos à Lyon

Vidéo d’information : rhinoplastie (publiée en 2023).

Je vais vous parler aujourd'hui de rhinoplastie secondaire. Chez ce patient jeune patient qui a eu une rhinoplastie primaire, le chirurgien s'est occupé uniquement de la bosse qu'il devait avoir et que l'on devait voir sur le profil mais il n'a pas géré la pointe.

Très souvent, les patients nous posent la question : Docteur, je ne veux que la bosse ou je ne veux que la pointe. C'est une erreur. Il faut considérer le nez dans son ensemble. Ici, bien sûr, on a un défaut de cette pointe puisqu'on a, comme vous le voyez, une rétraction de la narine et une exposition importante de la columelle et de la cloison nasale à l'intérieur.

C'est une rhinoplastie secondaire, mais on est chez un homme jeune et donc ça signifie la plupart du temps une peau épaisse. L'erreur qu'il ne fallait pas faire et mon confrère qui a été le primo chirurgien, n’ pas faite et c'est très bien, était de ne pas trop creuser le nez parce que sur une peau épaisse, si vous creusez trop le nez, on aurait eu un nez d'abord trop féminisé et puis surtout on aurait eu un excédent de peau et la pointe serait ressortie encore plus.

Que faut-il faire donc pour récupérer cela ? Il faut tout d'abord retraiter la cloison, raccourcir la cloison. Enlever de la cloison pour retrouver un angle droit. Chez ce patient, nous avons eu de la chance parce que la peau épaisse s'est plaquée petit à petit et a pris la bonne position. On aurait pu avoir un léger corbin mais on ne l'a pas, c'est une éventualité dont nous avions parlé auparavant avec le patient. Le fait de retailler la cloison nous pose un cadre intérieur qui est beaucoup plus droit et qui va nous permettre évidemment tout naturellement de faire rentrer la columelle. Vous allez mieux le voir sur la vue de face où on avait une columelle qui était ce que l'on appelle une columelle pendante. On a un creux ici avec un aspect carré de la pointe. Ça correspond au fait que, lors de la première rhinoplastie, on a enlevé les cartilages de ce patient. Donc on a raccourci la cloison pour faire rentrer la columelle. On a pu ainsi traiter le profil.

Néanmoins, pour retrouver une courbure harmonieuse. Il va falloir faire une greffe de cartilage qui reprend la forme d'un cartilage naturel pour ne pas avoir cette encoche ici et retrouver une jolie pointe, soit parce que l'on a du cartilage que l'on peut prélever sur les autres cartilages du nez s'il en reste suffisamment, soit par un prélèvement de cartilage, un petit prélèvement de cartilage sur la conque de l'oreille, qui est un geste tout à fait facile, simple et sans grande conséquence.

Une fois que l'on a recréé une forme de cartilage idéal, car c'est ça la rhinoplastie, c'est recréer par le chirurgien une forme de structure osseuse et cartilagineuse idéale, en espérant avoir le nez cutané qui se pose sur cette structure et qui devienne beaucoup plus harmonieux. Bien sûr, on est dépendant du nez de départ et on ne peut pas faire la même chose à tout le monde. C'est une erreur, souvent que font nos jeunes patients qui ne qui n'entendent pas ce discours. Chez ce patient, on a pu, en recréant cette forme de cartilage idéal, redonner à cette pointe un aspect plus agréable, moins carré.

On peut le voir également sur la vue inférieure, où on voit bien l'aspect triangulaire, naturel et joli de la pointe, alors qu’avant on avait une pointe déviée avec la cloison déviée et ces deux encoches qui marquent le sacrifice du cartilage. Enfin, petit détail pour vous qui m'écoutez, la petite cicatrice à la base du nez disparaîtra. Néanmoins, il en restera toujours une petite trace, car faire une chirurgie sans trace relève de la magie et pas de la réalité. Mais la contrepartie cicatricielle, vous le voyez, est largement justifiée. Personne ne verra cette micro cicatrice à la base du nez alors que tout le monde verra l'amélioration de la pointe.

Note : cette illustration avant/après est l’illustration d’un potentiel résultat qui ne présuppose en rien de sa reproductibilité d’un patient à l’autre. Tout acte médico-chirurgical présente des variantes et des complications éventuelles.