1992 : pourquoi les jeunes aiment le rap ? | INA HIP-HOP

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Le mouve | France 3 | 08/01/1992
Documentaire de Paul Moreira consacré au mouvement hip-hop, baptisé "Le mouve", à travers ses différentes expressions et disciplines. Il suit d'abord le groupe IAM : "nés à Marseille, vivant à Marseille, dans le mouve, on est d'abord d'un territoire". Le père d'Akhenaton et des jeunes de la cité de la Savine sont interviewés.

Le journaliste François Dubet explique ensuite que derrière le rap, se trouve la construction d'un mouvement. Et comment il s'inscrit en France dans un contexte social, avec notamment les révoltes de Vaulx-en-Velin et Sartrouville. Rencontre avec le groupe de rap NTM : ils veulent être considérés pour la qualité de leur musique et non comme porte-paroles de la banlieue. L'anthropologue Michel Maffesoli commente les paroles des chansons du groupe.

Paul Moreira suit ensuite le groupe de graffeurs ELC, dont fait parti le futur rappeur Fabe (flouté ici), qui opère de nuit sur les quais de gares et des wagons du RER C. Le 12 juin 1991 : Jack Lang, alors ministre de la Culture, inaugure l'exposition "Le mouvement au musée" à Meaux. Il donne son avis sur la culture hip-hop en France et le rappeur Mike X réagit à sa présence.

Rencontre avec l'association IZB, dont les leaders JM et Angelo Gopée organisent notamment des concerts de rap. On les voit coller des affiches et prendre des contacts pour le groupe Public Enemy. Retour avec le groupe IAM filmé à l'aéroport : ils reviennent de New York et commentent ce premier voyage en commun dans le berceau du hip-hop.

Séquence consacrée aux incidents qui ont émaillés le concert du festival de Saint-Denis le 9 mars 1991. Le groupe IAM donne son explication de la cohue pendant le concert et des bagarres sous le chapiteau. Retour sur les manifestations lycéennes de 1990 avec le groupe Ultime Remède qui s'exprime sur les clivages sociaux et la non-représentation des banlieues dans la délégation. On assiste aux répétitions du groupe dans un local prêté par la municipalité de Créteil.

Le journaliste Bernard Loupias parle enfin de l'influence de Malcom X, symbole de la rébellion, vénéré par certains groupes de rap. S'en suit alors une séquence sur le groupe Démocrates D (images d'un concert à la cité des Bosquets de Montfermeil) et les Special Forces, une formation anti-skinheads.

Le documentaire se termine à la fac de Paris VIII, pendant le cours de Georges Lapassade, professeur d'ethnologie, qui échange vivement avec des étudiants sur le rap dont il a fait un objet d'étude.

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