Mossoul : vivre entre ruines et mines

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Une équipe de France 24 est retournée à Mossoul, près de trois mois après que les forces irakiennes ont libéré la deuxième ville du pays de l'emprise du groupe État islamique. Théâtre des combats urbains les plus violents depuis la Seconde Guerre mondiale, Mossoul a subi des dégâts impressionnants. Dans l'ouest de la ville, la vie reprend peu à peu entre les ruines et les mines, au sein d'une population traumatisée.
Les bombardements de la coalition internationale en Irak ont pratiquement rasé la vieille ville de Mossoul, aujourd’hui impénétrable. Les tonnes de gravats cachent des milliers de mines et des centaines de cadavres. La mosquée Al-Nuri, l’un des monuments les plus célèbres de Mossoul, a été détruite par les jihadistes, qui ont préféré la faire sauter que de concéder sa prise aux forces irakiennes.

Dans le reste de Mossoul-Ouest, l’une des zones qui a le plus souffert des combats, il n’y a ni eau, ni électricité. Dans la deuxième ville d'Irak, les habitants se débrouillent pour survivre au jour le jour. À l’exception de quelques magasins, les entreprises sont fermées, il n’y a pas de travail. Seule option : participer au nettoyage de la ville, charrier des gravats sous un soleil de plomb des journées entières pour quelques dinars. Tous ont une histoire à raconter, et ceux qui sont restés en ville ont vécu trois longues années sous la férule des jihadistes.
Trois années perdues, notamment pour les plus jeunes. Les écoles sont restées ouvertes mais plus personne n’y envoyait ses enfants, sauf ceux qui avaient prêté allégeance à l’organisation État Islamique (EI). Ibrahim, directeur d’école, a vu ses effectifs fondre de 600 à 12 élèves. Les cours étaient devenus des séances de lavage de cerveau : les petits apprenaient à compter les munitions et les grenades, tandis que les grands étudiaient la géométrie en calculant des trajectoires d’obus de mortier. Après avoir reconstruit la ville, il faudra reconstruire les esprits.
Tensions confessionnelles
Pour rencontrer les civils à Mossoul-Ouest, la seule solution est d’être escorté par les hommes de la police fédérale. Équipés comme des militaires, casqués et lourdement armés, ils ne se déplacent qu’en groupe, accompagnés de blindés. Difficile dans ces conditions d’aborder le sujet épineux des tensions confessionnelles. Mais elles se lisent dans les regards des civils et les postures des policiers.
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Mossoul est une ville très majoritairement sunnite, ce qui explique que l’EI ait pu s’y implanter si rapidement en 2014. À l’époque, les tensions entre le gouvernement central chiite, dirigé par Nouri al-Maliki, et les populations sunnites étaient à leur paroxysme.
Trois ans et une guerre sanglante plus tard, Mossoul se retrouve dans la même situation : une ville sunnite sécurisée par des forces à majorité chiite. La police fédérale arbore des drapeaux irakiens sur ses blindés et fait de son mieux pour apparaître neutre, mais la méfiance est palpable et dans certains quartiers, ce sont les miliciens chiites qui font la police.
À terme, un partage des pouvoirs devra être trouvé, sans quoi Mossoul pourrait retomber dans la violence.
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