Les connaissances scientifiques aujourd’hui disponibles, et les informations quotidiennes, font consensus sur la réalité du changement climatique et en donnent des témoignages concrets (sécheresses, canicules, pluies intenses, …).
Face à ce défi planétaire, le nucléaire apparaît comme un levier important de la décarbonation de la production d’énergie et donc comme un moyen permettant de limiter ce changement. Néanmoins, les conditions météorologiques et les caractéristiques de l’environnement dans lequel sont installées les centrales nucléaires ayant un impact sur leur capacité à produire de l’électricité en toute sûreté, ces installations doivent pouvoir s’adapter aux conséquences du changement climatique pour contribuer à cet objectif global.
Cette conférence vise à expliquer comment les centrales nucléaires sont protégées des aléas, climatiques en particulier, et en mesure de s’adapter au changement climatique pour continuer à assurer cette mission.
Après avoir expliqué la démarche générale de protection des centrales nucléaires contre les aléas naturels, la présentation détaillera comment ces installations produisent de l’électricité en respectant leur environnement d’implantation. Puis, les principales conséquences du changement climatique seront présentées afin de mieux appréhender, en pratique, leurs effets potentiels sur les centrales nucléaires. Enfin, des solutions d’adaptation seront présentées et illustrées par des exemples concrets d’installations existantes faisant face à des conditions déjà extrêmes.
Hervé CORDIER est titulaire d’un diplôme d’ingénieur et d’un DEA en hydraulique-mécanique des fluides de l’Ecole Nationale Supérieure d’Electrotechnique, Electronique, Informatique et Hydraulique de Toulouse (France). Entré à EDF R&D en 1998 en tant qu’ingénieur-chercheur dans le domaine des applications de l’électricité dans les bâtiments, il a ensuite été responsable du pôle de compétences Thermohydraulique-Chimie ayant pour vocation à étudier les phénomènes d’encrassement dans différents systèmes des centrales nucléaires de production d’électricité. En 2006, il rejoint le SEPTEN comme ingénieur Source Froide, en charge de la conception des systèmes de refroidissement puis de leur référentiel d’exigences de sûreté. En 2012, il devient chef du groupe « Thermohydraulique Locale » dont les missions consistent à réaliser des études de thermo-hydraulique avancées (ex. : utilisation de la CFD, …) pour la sûreté des installations nucléaires (études d’accidents, accidents graves, sûreté de la Source Froide, …). Depuis 2017, il est chef du groupe « Doctrine Agressions », en charge de définir les exigences de sûreté des centrales nucléaires pour être protégée des agressions, qu’elles soient externes (ex. : canicule, étiage, inondation, chute accidentelle d’avion, risque industriel, …) ou internes (ex. : incendie, explosion, …). Il est également, à ses heures perdues, découvreur et explorateur de réseaux souterrains noyés (grottes sous-marines, siphons) en France et à l’étranger (Chine, …).
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