Richard Wagner (1813-1883) : Une vie, une œuvre (2011 / France Culture)

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Richard Wagner (1813-1883) : Une vie, une œuvre (2011 / France Culture). Le 06 février 2011, l'émission “Une vie, une oeuvre”, dirigée par Matthieu Garrigou-Lagrange et diffusée tous les samedis sur les ondes de France Culture, était consacrée à la vie et l'oeuvre du compositeur allemand, Richard Wagner (1813-1883). Par Christine Lecerf et Jean-Christophe Francis. « C’est l’effet d’un venin, d’un poison, d’une ingestion mortelle. » Friedrich Nietzsche
« C’est le triomphe absolu de la germanité anticivilisatrice. » Thomas Mann
« Musique très belle, tu élèves ma haine et mon envie. » Paul Valéry
« On ne peut aimer Wagner que “malgré”. » Julien Gracq
Aucun artiste n’a été autant admiré et haï. Et aucun musicien, hormis peut-être Mozart, n’a autant déclenché de fantasmagories sur sa vie. Richard Wagner a sans doute contribué à sa légende en stylisant sa propre existence par le biais de son autobiographie “Ma vie” - et de son “Journal” pris en note par sa femme, Cosima Wagner, la fille de son ami Franz Liszt. À la fois, artiste maudit au béret noir, prince de l’art total en peignoir de soie sur sa colline de Bayreuth et génie archétype de la mort à Venise, Wagner, dès sa mort, en 1883, cesse d’être un personnage réel pour devenir un « masque élastique » (Timothée Picard) que chacun remodèle à sa façon.
Mais l’oeuvre de Wagner est elle aussi un lieu indécidable, capable d’engendrer le meilleur comme le pire. Si Proust en son temps peut écrire qu’en entendant un thème de Tristan, « la mort a quelque chose de moins amer, de moins inglorieux, peut-être de moins probable », une telle conception rédemptrice de la musique devient totalement impensable après Auschwitz. Les propos antisémites de Richard Wagner, notamment dans son essai de 1850, Le judaïsme dans la musique, et la récupération politique de son oeuvre par les nazis, font qu’il est encore aujourd’hui impossible de jouer la musique de Wagner « sans savoir qu’elle va blesser des gens » (Oswald Sallaberger).
Prônant l’utopie d’une fusion entre les arts et la communauté, exigeant l’impossible de ses musiciens comme de son public, portant le chant à des confins inexplorés, l’opéra de Wagner est une « aventure que tout musicien rêve d’avoir vécu au moins une fois dans sa vie » (Florent Audibert). Mais une telle rupture avec la tradition constitue également un défi artistique que l’artiste s’est lancé à lui-même. Pour André Tubeuf, c’est sans doute à Wotan que Wagner s’est le plus profondément identifié, cette figure dans la Tétralogie du Dieu triste, qui boit la coupe amère de ce qu’il a commis jusqu’à la lie. Elevé dans une famille d’acteurs, passionné de théâtre, Wagner apparaît finalement comme celui qui a porté « la tragédie du vouloir » jusqu’à son paroxysme.

Avec
Nike Wagner, arrière petite fille de Richard Wagner
André Tubeuf, critique musical
Timothée Picard, historien des idées
Jean-François Candoni, germaniste

Reportage à l’Opéra de Rouen :
Oswald Sallaberger, chef fondateur de l’orchestre l’Opéra de Rouen
Jane Peters, Franck Paque, Florent Audibert, Jean-Christophe Falala, Hélène Bordeaux, Etienne Hotellier, musiciens de l’orchestre de l’Opéra de Rouen
Yannick Simon, musicologue

À lire:
Nike Wagner ”Les Wagner, une histoire de famille” Gallimard, 1998
André Tubeuf “Wagner, l’opéra des images” Chêne, 1993
Timothée Picard “Wagner, une question européenne” PUR, 2006
Jean-François Candoni “La genèse du drame wagnérien” Peter Lang, 1998

Thèmes : Arts & Spectacles| Musique| Opéra| Richard Wagner

Source : France Culture

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