Violaine Mayor et Joël Herrou - Gwerz Mari Madalen

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Gwerz Mari-Madalen (chant traditionnel breton), accompagnée à la harpe celtique ancienne et au violon, par Violaine Mayor et Joël Herrou.

Cette gwerz a été collectée par Yann-Fañch Kemener auprès de Françoise Mehat de Laniscat. Nous l'avons librement interprétée à partir de la ligne mélodique publiée dans son ouvrage "Carnets de route". Nous rendons hommage à Yann-Fañch qui a tant fait pour restituer et transmettre ces trésors de notre patrimoine.

Les racines de la gwerz (chant narratif de la tradition ancienne de Bretagne) remontent jusqu'à l'époque médiévale où les lais étaient accompagnés à la harpe. Le rôle des harpistes bretons, réputés dans toute l'Europe médiévale, était de composer, mémoriser et diffuser les mélodies sur lesquelles étaient chantées les lais, véhicules de la mémoire. La tradition de la gwerz a été transmise oralement jusqu'à nous, à travers les vicissitudes de l'histoire, par les bardes bretons de tradition populaire, sans accompagnement musical.

Violaine restitue un accompagnement de harpe mettant en œuvre la technique de jeu historique du Moyen Age avec les ongles sur cordes de bronze, la harpe reposant sur l'épaule gauche.

Elle joue sur une réplique de harpe médiévale (Queen Mary Harp), à caisse creusée dans le saule et à cordes de bronze accordées en quintes justes au diapason LA 432, fabriquée par Joël.

Prise de son : Jean Herrou
Image : Mikaël Herrou
Arrangement : Violaine Mayor
Harpe : Joël Herrou (Atelier Harpes Herrou père et fils)


Gwerz Mari-Madalen

Me a wel Mari-Madalen oc’h antren en kambr
Da ‘n om biñfo ha ‘n om baro evit bout koant.

Da ‘n om biñfo ha ‘n om baro evit bout koant,
Evit plijout d’an dud jentil ha d’ar gloer yaouank.

Me a wel Mari-Madalen o tont gant an ale
He bleo melen war he goug, kêr ‘el un diamant.

‘Mañ ni hon Salver o sermon war ar vanite
Mari-Madalen oa eno, hag en e selaoue.

Mari-Madalen oa eno, hag en e selaoue,
Ha spilhennig da spilhennig en em digoefe.

“Dont a rit Mari-Marta, ‘h amp d’ar gêr bremañ
Ha ni a ray ur walc’had tan dimeus ar gaerañ.

Ha ni a ray ur walc’had tan dimeus ar gaerañ
War an holl aour an holl argant ‘gement a zougan.

Tevet tevet Mari-Madalen, na lârit ket se.
Roit ho tilhad d’ar baourien hag a bedo Doue.

Roit ho tilhad d’ar baourien hag a bedo Doue!
Evidon Mari-Madalen, me ‘miche graet ‘el se.

-Me a walc’hey treid hon Salver hag en o gwalc’ho gwenn,
Digant daeroù ma divlagad ‘el gant dour feunteun.

Digant daeroù ma divlagad ‘el gant dour feunteun,
Ar salviedenn ‘yay d’o zorcho ‘vo ma blev melen."


Gwerz de Marie-Madeleine

Je vois Marie-Madeleine entrer dans sa chambre
Pour s’apprêter et se parer, pour être belle.

Pour s’apprêter et se parer, pour être belle.
Pour plaire aux jeunes seigneurs et aux jeunes clercs.

Je vois Marie-Madeleine venir par l’allée,
Ses cheveux blonds sur son cou, belle comme un diamant.

Là, notre Sauveur fait un sermon sur la vanité,
Marie-Madeleine était là et elle l’écoutait.

Marie-Madeleine était là et elle l’écoutait,
Et, épingle après épingle, elle se décoiffait.

“Venez, Marie-Marthe, allons à la maison,
Nous ferons une flambée des plus belles.

Nous ferons une flambée des plus belles,
Sur tout l’or et l’argent que je porte.

Taisez-vous, taisez-vous Marie-Madeleine, ne dites pas cela,
Donnez vos habits aux pauvres qui prieront Dieu.

Donnez vos habits aux pauvres qui prieront Dieu!
Pour moi, Marie-Madeleine, j’aurais fait ainsi.

-Je laverai les pieds de notre Sauveur, je les laverai blancs,
Avec les larmes de mes yeux, comme l’eau d’une fontaine.

Avec les larmes de mes yeux, comme l’eau d’une fontaine,
La serviette qui les essuiera, ce sera mes cheveux blonds”.


The lay of Mary Magdalene

I see Mary Magdalene entering her room
To get ready and dress up, to be beautiful.

To get ready and dress up, to be beautiful.
To please young lords and young clerics.

I see Mary Magdalene coming by the avenue
Her blond hair on her neck, beautiful like a diamond.

There, our Savior is giving a sermon on vanity,
Marie-Madeleine was there and she listened to him.

Marie-Madeleine was there and she listened to him.
And pin after pin she undid her hairstyle.

-Come, Mary Martha, let’s go home,
We’ll make a fire of the most beautiful

We’ll make a fire of the most beautiful
On all the gold and silver that I wear.

-Shut up, shut up, Mary Magdalene, don’t say that,
Give your clothes to the poor who will pray God.

Give your clothes to the poor who will pray God.
For me, Mary Magdalene, I would have done so.

-I will wash feet our Savior, I will wash them white,
With the tears of my eyes like fountain water.

With the tears of my eyes like fountain water,
The towel that will dry them, it will be my blond hair.


Illustrations :
1- Vitrail de l'église Santo Domingo de Quito, Equateur
2- Statue de Marie-Madeleine, basilique de la Madeleine, Vézelay
3- Vitrail de l'église de Kilmore, Ecosse.

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