Poèsie. Océano Nox de Victor Hugo

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Le titre du poème « Oceano nox » vient d’ une phrase de l’Enéide, une épopée écrite par le poète latin Virgile « et ruit oceano nox » qui veut dire «  et la nuit s’élance de l’océan ».

Victor Hugo a choisi d’intituler son poème « Oceano nox » pour montrer que l’océan apporte le malheur à l’homme. En effet la nuit symbolise la noirceur, le malheur.
Le face-à-face entre l’océan et l’homme ne peut aboutir qu’à sa destruction.
Si ce titre est tiré d’un phrase d’un auteur latin qui a écrit une épopée – un récit d’aventure qui se passe donc en mer comme l’Odyssée-, c’est pour montrer que le destin de l’homme face à l’océan est le même depuis la nuit des temps et que même l’homme moderne est toujours soumis à sa force destructrice.

Ce poème peut être qualifié de lyrique bien qu’il ne soit pas à la première personne.
S’il ne dit pas « je », l’auteur est pourtant présent partout dans ce poème et c’est bien lui qui regarde la mer et c’est bien à lui qu’elle inspire des sentiments.
On voit que le poète est ému en parlant de cela à cause des interjections « Oh », des phrases exclamatives, qui sont présentes dans toutes les strophes, des phrases emphatiques, par exemple « Combien de patrons mort avec leurs équipages !» ou « que de vieux parents qui n’avaient plus qu’un rêve sont morts …. revenus ».
Le champ lexical des sentiments est aussi très présent même si ces mots ne désignent pas les sentiments du poète directement, on sent qu’il partage les sentiments des familles de marins et s’en émeut.
Il écrit par exemple : « morne », « désespérées » « triste »
Enfin les répétitions sont ici un signe d’émotion.
Le poète répète « combien » pour faire ressentir son sentiment d’injustice, de colère et de désespoir devant la tuerie que provoque l’océan
Dans la deuxième strophe, Victor Hugo compare la vie des marins à un livre dont la mer disperseraient les pages.
Par cette métaphore, il montre combien la vie d’un marin est légère et fragile par rapport à la taille et à la violence de l’océan.
« dans une mer sans fond » est une hyperbole car la mer a bel et bien un fond.
Victor Hugo exagère ici pour renforcer l’image de la mer qui engloutit l’homme.

Dans ce poème, la mer est personnifiée car on lui attribue des adjectifs propres aux humains « aveugle » v.6, «vainqueur » v.33 et qu’on l’associe à des verbes désignant des actions humaines « que vous savez de lugubres histoires », « chaque vague en passant d’un butin s’est chargé ».
Cette personnification donne l’impression que la mer est un monstre qui a une conscience et une volonté comme les humains et qui les détruit en toute connaissance de cause.

Le déterminant « vos » dans « vos voix désespérées » renvoient au mots « flots ».
Il parle donc des voix des flots, c’est-à-dire du bruit de la mer et des vagues.
Au vers 22, on peut remarquer une allitération du son-consonne r.
Cela crée un vers au rythme harmonieux pour souligner les images merveilleuses que les hommes restés à terre peuvent se faire de la mer.
Ce ronron de l’allitération montre aussi combien ces images merveilleuses ne sont que des rêves et que la réalité est bien plus cruelle. 
Dans la strophe 4, le corps des marins « dort sous les goémons verts » et disparaît au fond des eaux.
C’est ensuite, à la strophe 5, le nom des marins que la plupart des gens oublie.
A la strophe 6, leurs femmes perdent leur « ombre » ce qui veut dire qu’elle n’ont même plus leur image dans leur tête.
Enfin, à la strophe 7, « rien ne sait plus vos noms ». Toute trace des marins a disparu.

Ce poème est construit à partir d’alexandrins mais deux vers sont des octosyllabes, les vers 18 et 36. Ces vers plus courts génèrent un silence de 4 temps pour souligner la tristesse, l’émotion, peut-être aussi pour symboliser la destruction que provoque l’océan.

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