Les séquences proposées ici ont été tournées en Islande, d'abord en Avril, puis en Juillet 2021, au cours d’une éruption fissurale qui s’est prolongée pendant 6 mois de manière quasiment continue. A cette occasion, environ 150 millions de m3 de lave basaltique ont été émis, comblant plusieurs vallées sur plusieurs km2 de superficie, et parfois plus de 100 m d’épaisseur.
L’éruption de 2021 s’est déroulée sur la péninsule de Reykjanes, à environ 30 km au Sud-Ouest de la capitale Reykjavik, à proximité d’une petite ville portuaire : Grindavik.
Après plus de 4 semaines de séismes quotidiens (plus de 40 000 en un mois !), qui ont grandement affecté le moral des habitants de la localité, le 19 Mars 2021, vers 21h 40, une fissure de 200 m de longueur est apparue, à 5 km l’Est de Grindavik, petite ville portuaire du Sud de l'Islande, au niveau de la Geldingadalir, la "vallée des hongres ».
Dans un premier temps, deux petits cônes de scories se sont développés, laissant échapper une lave basaltique très fluide, dont la température avoisinait les 1200 °C. Leurs coulées se sont superposées les unes
aux autres, remplissant peu à peu les dépressions du relief, puis se propageant aux vallées voisines.
Les 5 et 6 Avril 2021, deux nouvelles fissures sont apparues brusquement à proximité de la première, accompagnées de l’émission de nouvelles coulées de lave, qui, en fusionnant avec les précédentes, ont abouti à la formation d'un champ de lave commun.
Plusieurs petits cônes de scories très actifs, alignés le long des fissures, ont alors fonctionné simultanément pendant quelques jours, attisant l’intérêt de nombreux islandais, ainsi que celui de touristes de passage.
Quelques semaines plus tard, un seul des petits cônes volcaniques subsistait encore, s’imposant aux autres grâce à d'importantes émissions de lave. Il a fini par engloutir totalement les petits cratères voisins.
En Juillet 2021, sa hauteur cumulée atteignait environ une centaine de mètres. Son cratère imposant, devenu oblong, laissait échapper simultanément des fontaines de lave et des coulées très fluides, dont certaines s'engouffraient en profondeur pour ressurgir quelques centaines de mètres plus loin.
Pendant les 2 mois suivants, le cône résiduel a augmenté considérablement de taille, et son activité effusive, relativement calme et continue au début, a évolué pour devenir pulsatile à partir du début du mois de Mai, engendrant périodiquement des « crises » éruptives espacées d’une dizaine de minutes.
D'autres coulées, plus importantes, ont continué de se répandre autour du cône principal, dans les dépressions du relief avoisinantes. A la tombée de la nuit, le spectacle de cette nature indomptable devenait alors un décor féérique et fascinant à la fois.
Les importants volumes de matière émis à cette époque ont fini par combler presque totalement quelques-unes des vallées environnantes, bouleversant considérablement la topographie des lieux d’origine.
Au cours de la nuit du 1er au 2 Juillet 2021, alors que la météo était particulièrement défavorable, le volcan a semblé exploser, plusieurs fois d'affilée, vidangeant le contenu de son cratère en quelques secondes,
et le projetant entre 100 et 200 m de hauteur...
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