WALLIS SEPTEMBRE 2023

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La traversée de Penrhyn à Wallis se déroule sans souci à plus de 200 mn par jour, avec la pêche d’un beau thon jaune, et malgré la rupture de la drisse de GV, réparée tant bien que mal par Paul. A l’approche du180è méridien, nous changeons de date et d’heure.
A Wallis, nous allons mouiller dans la baie de Gahi, plus abritée, et allons dès le lundi au village de Mata’Utu pour faire les formalités, acheter une carte Internet, faire quelques courses. Les gens sont d’une gentillesse incroyable, très souriants, et il y a un taux record de beaux rugbymen ! Le stop fonctionne bien, et nous en faisons beaucoup car nous peinons à trouver une voiture à louer (les scooters n’existent plus ici). Ne manque que le beau temps, car nous subissons pendant la première semaine un mauvais temps chargé de vents et de pluies.
Economie :
Bienvenue au royaume de Wallis et Futuna, un cas unique à bien des égards en France : d’abord 3 rois encore en place qui régissent du bon et du moins bon : le droit coutumier, la propriété des terres aux familles, les usages traditionnels, mais aussi les privilèges (par exemple dans l’emploi). Un territoire exonéré d’impôts, un enseignement et des soins médicaux dits « gratuits ». Des fonctionnaires incroyablement bien payés qui représentent 75 % de l’emploi (salaire double payé sur 21 mois par an) : Wallis détient le record de la sur-rémunération des fonctionnaires (Médiapart 2023) ! Du coup, l’île est riche (c’est pour ça qu’il n’y a plus de scooters) et les Wallisiens heureux, d’autant qu’ici ils vivent sur leurs terres, ont leurs parcs à cochons et leurs champs d’ignames, de taros, et leurs pieds de bananes, papayes etc. Pas besoin de beaucoup d’argent et on s’en procure facilement en vendant un peu de sa production ou en louant une maison.
Malheureusement, cette manne financière française n’est pas sans distorsion : travailler dans le privé devient inintéressant, la culture de fruits et légumes tend à disparaitre. En traversant l’île un peu plus tard en voiture (on a fini par trouver 3 jours de location), on constate que 90 % de la terre n’est pas cultivée et complètement envahie par une liane invasive qui étouffe les arbres et les palmiers. Une vraie malédiction à laquelle il n’est pas pour l’instant trouvé de solution.
Côté voisinage, le lien le plus évident et le plus fréquent de Wallis est la Nouvelle Calédonie, autre terre française à 1 900 km, et où se sont expatrié les 2/3 des Wallisiens, au point de représenter en là-bas la 3è population locale (après les Kanak et les Caldoches). Malgré son cadre de vie, Wallis ne retient pas ses jeunes, qui une fois partis, ne reviennent éventuellement que pour leur retraite.
Wallis :
Alors que nous arrivons à terre pour aller marcher un peu, Thomas et Marie-Pierre, qui habitent au bord de la baie, décident de nous emmener visiter le sud de l’île en voiture. Avec eux, nous apprenons plein de chose, par exemple qu’il n’y a guère de différence entre les Tongiens et les Wallisiens, parce qu’au début du XVè siècle, le royaume des Tonga (voisin) a attaqué le royaume de Wallis. Les vainqueurs (les Tongiens) se sont installés à Wallis et ont fusionné au fils des décennies avec la population. D’où le format masculin : Joma Lomu par exemple, star des All Blacks, est d’origine Wallisienne par son grand-père. Il nous apprend aussi que les Wallisiens sont des bâtisseurs dans l’âme, et que leurs grandes églises (souvent originales) ont été construites par la population sans aucun plan préalable ni architecte (ni même dépôt de permis de construire d’ailleurs). Et ça tient bien debout !
Nous passons la suite de notre séjour sur les îles du lagon où les Wallisiens viennent passer le dimanche. Très beaux snorkelings dans des sortes de piscines naturelles aux bleus incroyables, coraux préservés, plages de rêve (mais rien à chasser pour Paul). Nous sommes invités par Thomas et Marie-Pierre sur leur îlot pour fêter l’anniversaire d’une de leurs filles. Quelques personnes annoncées au départ, une trentaine en réalité, que nous prenons à bord de Peikea et Balthazar, le voilier de Magnus et Julia.
Puis nous attendons encore une semaine que le vent se calme pour nous permettre de partir vers Futuna, où le mouillage n’est pas abrité (il vaut donc mieux une mer apaisée).

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