CŒUR DE MARIE TOUT SAVOIR SUR CETTE FLEUR MAGNIFIQUE FACILE À CULTIVER. Le quotidien du jardin N°201

NewsJardinTV, la chaîne passion des plantes, des jardins, de la botanique, de la nature et du jardinage, est heureuse de vous proposer le numéro 201 de son émission journalière : « Le Quotidien du Jardin ».
Patrick Mioulane, le rédacteur en chef de NewsJardinTV, répond à notre abonnée L’Assidue nous pose la question suivante :
J’ai admiré il y a quelques jours chez des voisins d’adorables fleurs en forme de cœur qu’ils appelaient cœurs de Marie. Cette plante est-elle facile à cultiver, car je suis débutante ?
Répondons tout de suite à la question de notre abonnée : oui le cœur de Marie est une plante de culture facile et très rustique.
Une légende japonaise évoque un autre nom commun de la plante : « cœur saignant » : pour gagner l’amour d’une jeune et riche beauté, un homme modeste lui offrit un couple de lapins (symbolisés par les deux premiers pétales de la fleur), une paire de pantoufles (les deux pétales suivants), et une paire de boucles d'oreilles (les deux derniers pétales). Elle rejeta ses avances et, le cœur brisé, il se transperça le cœur avec son épée (la partie médiane de la fleur) et se vida de son sang.
Hormis d’autres appellations vernaculaires telles « cœur de Jeannette », on trouve la plante dans le commerce sous le nom qu’elle portait jusqu’en 1997 : Dicentra spectabilis. Mais des études phylogénétiques menées au Japon ont fait déplacer la plante dans le genre Lamprocapnos qui ne renferme que l’espèce spectabilis.
Les cœurs de Marie ainsi que les Corydalis, ont appartenu à la famille des Fumariacées jusqu’en 2009, date à laquelle la classification phylogénétique a intégré cette dernière dans les Papavéracées.
Pour résumer en une phrase le cœur de Marie se nomme désormais Lamprocapnos spectabilis et c’est un cousin des pavots.
Pour autant, le genre Dicentra existe bel et bien, avec 24 taxons dont certains portent aussi le nom vernaculaire « cœur de Marie ».
• Dicentra formosa le cœur de Marie de Formose ou cœur saignant du Pacifique est originaire de la côte ouest de l’Amérique du Nord. C’est une forme compacte de 30 cm de haut, avec un feuillage gris-vert à bleu-vert. On apprécie surtout le cultivar ‘Luxuriant’, pour la générosité de sa floraison remontante rose pourpre de mai à septembre.
•Dicentra eximia le cœur de Marie à feuilles de fougère, est quasiment identique au précédent si ce n’est des fleurs plus étroites rose pâle et un feuillage vert clair. On cultive surtout ‘Stuart Boothman’ pour ses feuilles découpées aux reflets gris et ses fleurs rose pâle de mai à septembre
Il existe aussi des hybrides très décoratifs tels : ‘Burning Hearts’ (cœurs brûlés) qui fleurit rouge et blanc jusqu’en septembre, ‘King of Hearts’ (roi des cœurs) rose vif ou ‘Sulphur Hearts’ (cœurs de soufre) blanc ombré de jaune pâle.
• Lamprocapnos spectabilis est une plante vivace originaire de Sibérie et du Japon, qui forme une touffe de tiges arquées à leur extrémité mesurant de 60 à 90 cm de haut. Le feuillage caduc, est composé de trois folioles légèrement glauques. Le cultivar ‘Alba’ a des fleurs toutes blanches
En mai, les fleurs, portées par 3 à 15 sur des pédoncules nés à l'aisselle des feuilles, sont rose et blanc. Elles rappellent la forme d'un cœur d'où le nom populaire de la plante.
La floraison dure 2 à 3 semaines selon les conditions climatiques. La plante entre en dormance dès que le temps se met au sec et au chaud. Elle disparaît totalement en été pour renaître au printemps.
Le cœur de Marie est parfaitement rustique (-20 °C) lorsqu’il est dormant, mais il est bon de lui éviter une exposition aux gelées printanières. Il préfère la mi-ombre, dans un sol frais, riche, à dominante humifère, pH légèrement acide.
Attention aux dégâts des gastéropodes au printemps et une fois en place, évitez de déranger le cœur de Marie dont les racines sont fragiles.
Pour terminer, sachez que tous les cœurs de Marie) sont des plantes toxiques qui contiennent de l'isoquinoline, un composé organique aromatique pouvant être mortel par ingestion pour tous les vertébrés (humains, animaux familiers, bétail, oiseaux). Le seul contact provoque une irritation de la peau chez certaines personnes sensibles.

Merci d’avoir suivi cette émission journalière. Nous espérons que notre vidéo vous aura plu. Notre équipe vous souhaite de passer d’agréables moments et vous donne rendez-vous dès lundi à partir de 19 h pour un nouveau numéro de notre émission « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs !
Patrick répondra à cette question :
Je voudrais savoir si le rince-bouteille peut réussir dans la région bordelaise car j’adore ses fleurs. En existe-t-il de différentes tailles car j’aimerai bien en avoir un très grand.