Semaine de 4 jours : quels enjeux en matière de soutenabilité du travail ?

Les discussions actuelles autour de la semaine de 4 jours et l’emballement dont cette idée fait l’objet remettent au goût du jour la réflexion autour de l’aménagement et de la réduction du temps de travail.

Pour ses promoteurs, cette semaine raccourcie ouvrirait des possibilités du côté d’une meilleure conciliation des temps, d’une attractivité croissante des emplois, d’un renforcement de l’engagement et du sens au travail, d’une baisse de l’absentéisme et du turn-over, voire même d’avantages environnementaux.

Pour autant, réduire le temps de travail (32 heures par semaine) ou le concentrer sur un nombre plus restreint de jours ne va pas de soi. Certains risques se doivent d’être soulignés : retour des journées longues, intensification, casse-tête organisationnel pour la production, réduction des temps informels au bénéfice des seuls temps productifs, etc.

Dès lors, quelles précautions prendre ? Comment anticiper les impacts sur les conditions de travail ? Quelles conséquences à court et à long terme sur la santé des salariés, sur la charge de travail et son intensité. Au final, quelle soutenabilité pour une activité productive regroupée sur 4 journées ?

Pour proposer des éléments de réponse à ces questions, ce webmag de l’Anact réunissait comme à son habitude chercheurs, acteurs de terrains et experts Anact. Un éclairage particulier est porté sur une expérimentation en cours par un groupe d’entreprises en région Occitanie, ainsi que sur le vécu d'une PME de Rhône-Alpes passée aux 4 jours en 2021.