Projet intégré de développement du village de Tlelet

Dans cette oasis de montagne, un oued coupe le village en deux parties. Les femmes y cueillent puis font sécher des joncs fins et dorés, très recherchés pour l’artisanat. Elles ont fabriqué elles-mêmes les outils pour le transformer en nattes, cartable ou objets de décoration mais la baisse du niveau d’eau et la hausse de la salinité profitent aux roseaux dont la prolifération étouffe le jonc. Au projet d’aménagement de bassin pour en assurer une production régulière s’ajoute une nécessité de diversification des activités. Les coopérantes apprennent donc à faire mieux en termes de modèle, de design, de technique de vente et à utiliser d’autres matériaux locaux (bois et feuilles de palmier). Elles se forment sur place dans le cadre d’ateliers avec des artistes, universitaires des beaux-arts et autres maitres maçons.

Toujours dans l’objectif de sécuriser ou d’augmenter leurs revenus, un local de deux étages va être construit pour servir à la fois d’atelier pour le travail des fibres végétales mais aussi d’espace de transformation de la petite production agricole locale de fruits, légumes ou épices.

La caractéristique « intégrée » inclut donc des infrastructures de proximité mais aussi au des infrastructures économiques et le renforcement des moyens de subsistance de la communauté locale.

Valoriser les joncs de l’oued

Les artisanes de la coopérative El weha ont fabriqué elles-mêmes leur métier à tisser le jonc. Elles récupèrent dans l’oued la plante pour en fabriquer des tapis et des objets de décoration.

Dans cette oasis de montagne cachée au nord de Tataouine, les femmes se forment progressivement au marketing et au design, souvent dans des ateliers collaboratifs locaux qui leur ouvrent de nouveaux horizons. Afin de diversifier leur production, elles viennent de se mettre à la pyrogravure sur le bois de palmier.