DEUIL : ÉVITER LES PIÈGES QUI MÈNENT À LA DÉPRESSION

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Prenez soin de vous

Chapitrage :

Introduction : 0:00 - 1:42
Partie 1 : Le deuil est un processus actif : 1:42 - 10:35
Partie 2 : Qu'est-ce que l'état dépressif : 10:35 - 26-11
Partie 3 : Le syndrome du nid vide : 26:11 - 35:04

Le deuil, c’est une expérience quasi universelle, nous y sommes tous confrontés à un moment de notre vie et malheureusement parfois même plusieurs fois. Votre deuil peut être le décès d’un proche, d’un parent ou d’un enfant, cela peut être la perte de l'être aimé, à travers une rupture amoureuse, mais cela peut être aussi le deuil de votre vie d’avant, la vie que vous aviez avant que les enfants quittent le nid. Certaines personnes le vivent plus difficilement que d’autres.

On appelle cela le syndrome du nid vide et je vous en parlerai à la fin de cette vidéo alors restez bien avec moi.

Le deuil est un processus actif, que l’on représente souvent par une courbe appelée la courbe du deuil ou encore la courbe du changement, et cette courbe comprend de nombreuses étapes, qui vont et viennent avec le temps, c’est ce qu’on appelle le processus d’oscillation, qui est un processus parfaitement normal pour réussir son travail de deuil.

Pour autant, nombre de personnes cachent le deuil. C’est le cas par exemple des personnes qui, lorsqu’ils subissent une perte, minimisent ou rejettent la tristesse qu’ils ressentent. Que ce soit par peur, par pudeur, certaines personnes refusent d’assombrir leur quotidien ou celui des gens qui les entourent. Pourtant, le deuil, c’est scientifiquement l'évènement de vie le plus stressant. Sur l’échelle de stress de Holmes, le décès d’un proche est à 63 points de stress sur 100, et le décès d’un conjoint est à 100 points sur 100. Quand on se réfère aux recherches psychiatriques, on peut confirmer notamment que la perte d’un enfant est vécue comme catastrophique pour le psychisme.

Lorsque par pudeur, pour ne pas déranger, ou par peur de se laisser engloutir par les sentiments qui nous traversent, on fait comme si tout allait bien, on se refuse des moments pour être en “down”, pour exprimer et vivre ces sentiments naturels qui vont avec la traversée du deuil, le risque c’est de faire face, à court ou moyen terme, à un travail de ralentissement ou de blocage du deuil. Avec des effets secondaires dont on ne maitrise pas les conséquences. Et la dépression sévère est un des effets secondaire à ne pas négliger.